Née dans les environs de Bristol en Angleterre en 1965, elle vit actuellement à Edimbourg en Ecosse. D’après l’article de "Time Magazine" cité ci-dessus, elle a souhaité devenir romancière dès l’âge de six ans. Un critique littéraire favorable à "Harry Potter" relate dans le quotidien "San Francisco Chronicle" du 26 juin 2000 (The Source of Inspiration) le récit de Vikki Potter, sœur d’Ian Potter. Ian et Vikki étaient des amis d’enfance de Joanne Rowling, et le jeune Harry leur doit vraisemblablement son patronyme. "Tout le temps, nous nous déguisions et nous jouions aux sorciers et aux sorcières. Joanne nous lisait les histoires, et nous, nous lui préparions des potions secrètes. Elle nous envoyait constamment chercher des petites branches pour fabriquer ces potions." Dès son enfance, Joanne Rowling semble donc avoir su trouver des lectures pour nourrir son goût du fantastique, et des amis prêts à la suivre.
Après des études de langues, surtout de français, dans les universités d’Exeter (Angleterre) et de Paris, elle a participé à un projet humanitaire en Afrique. Elle a ensuite travaillé pour Amnesty International à Londres. Elle a également occupé un poste de professeur d’anglais au Portugal. Là, elle a épousé un journaliste et donné naissance à une petite fille, Jessica, aujourd’hui âgée de dix ans. Peu après un divorce qui l’a laissée seule avec sa fille, elle a connu le chômage et la précarité ; elle a alors commencé à écrire. Lors d’un voyage par le train en 1990, dit-elle, "Harry Potter a fait son entrée dans ma tête, déjà parfaitement formé et constitué." Cependant, elle n’a commencé à rédiger "Harry Potter à l’Ecole des Sorciers" qu’en 1993. Le deuxième éditeur qui s’est vu proposer le manuscrit l’a accepté avec enthousiasme, et l’ouvrage a rapidement remporté un succès phénoménal. Joanne Rowling envisage d’écrire sept volumes sur les aventures du jeune sorcier, et de rendre les quatre derniers encore plus ténébreux que les premiers. "Il y aura des morts, affirme-t-elle. La seule manière de montrer à quel point il est mauvais de tuer, c’est de faire mourir un personnage que le lecteur aime."
Joanne Rowling a beaucoup de talent. Un porte-parole de Gallimard Jeunesse dit de ses livres : "lecture subtile, accessible et passionnante, qui ensorcelle les lecteurs de tout âge, qu’ils soient néophytes ou avertis." En effet, sa plume alerte tient le lecteur en haleine, crée des situations parfaitement convaincantes et des personnages attachants auxquels les enfants s’identifient. Cultivée et même érudite dans certains domaines, elle n’en reste pas moins à la portée des jeunes lecteurs.
Ses ouvrages révèlent aussi une connaissance affinée des arts lucifériens et de la littérature occulte, et notamment d’un ouvrage qui a cinq siècles d’existence : "Les Noces Alchimiques", de Christian Rosenkreutz. C’est sur ce livre que sont fondés les rites d’initiation au rosicrucianisme. J. K. Rowling lui a emprunté la topographie de Poudlard (le château prestigieux entouré d’un grand lac), l’épisode des portraits qui s’animent, la bête redoutable et fabuleuse que Rosenkreutz appelle Griffon, et qu’elle appelle Hippogriffe ; la fameuse pierre philosophale, l’esprit frappeur et farceur qu’elle renomme "Peeves", et le puissant phénix qui sauve Harry par miracle à la fin de "La Chambre des Secrets". D’autre part, la manière symbolique dont l’auteur emploie les couleurs est rigoureusement conforme aux enseignements classiques de l’occultisme dans ce domaine. Ce n’est pas non plus un hasard si Joanne Rowling se dit particulièrement attachée à la fête de Halloween, qui n’est autre que le nouvel an des occultistes, et le principal sabbat des satanistes.